Le Chieur de poivre

Édition limitée
100 exemplaires

En 1995, Script décide de lancer une « collection particulière » où auteurs et plasticiens se rencontrent et produisent un objet artistique à partir de boîtes d’allumettes.

Une rencontre avec la Seita permet d’obtenir des boîtes d’allumettes « de ménage » vides. Jean-Philippe Ibos propose le texte du Chieur de poivre et Michel Herreria en fait les illustrations.

De cette coopération naissent 7 petits livrets. Un mini-livre pour chaque partie du corps : La tête, le tronc, les mains et les pattes, le cul, la queue, le cri. Ils seront façonnés main et édités avec le concours du Centre régional des Lettres d’Aquitaine.

EXTRAIT DE LA PRÉFACE

L’idée de cette collection particulière est née d’une rencontre avec deux artistes qui jouent malicieusement à la frontière du mot et de l’image pour brouiller les pistes du langage.
Jean-Philippe Ibos braconne la littérature avec la sagacité d’un poète de rues et la science d’un entomologiste. Parmi toutes les espèces de mots qui chahutent dans la logosphère, il se plaît à capturer ceux qui grincent ou crissent, couinent ou caquètent. Bref des mots qui peuvent encore se faire entendre.
Michel Herreria pratique lui aussi l’art de la surprise avec des images que l’œil doit apprendre à remonter comme le ressort d’un jouet mécanique. Alors les formes et les couleurs s’animent sur une étrange musique de goutte à goutte. L’image se transfuse et se transforme. Ça jubile et ça vit.
C’est dans cette musique des signes de Michel Herreria que les mots de Jean-Philippe Ibos prennent place et sens. Mais au bout du compte, après avoir parcouru ces petits livres de la tête à la queue, nul ne pourra dire ce qui de l’œil ou de l’oreille a véritablement donné corps à ce chieur de poivre.

Jean-Paul Rathier