Les yeux si clairs de Bonnie & Clyde

Ce texte a été publié à l’occasion de la reprise de la pièce à Avignon en 1997 par le Théâtre de la Vache cruelle.

RÉSUMÉ

Elle rêve de se faire engrosser par un mythe. Un vrai de vrai, un qui serait plein d’amour ravageur, de crimes et de fureur de vivre. Et son rêve, à la petite idiote, il en a de la suite dans les idées, surtout entre les jambes. Le vieil homme la couve d’un regard attendri. Il en a vu d’autres, des petites comme elle, et des drames aussi, depuis que le monde est monde. Alors pourquoi ne pas la laisser jouer à Bonnie et Clyde ?

Avec ce texte à l’emporte-pièce, l’auteur taille dans l’imaginaire de ce couple mythique du grand banditisme juste de quoi vêtir d’un peu de tragique les facéties d’une petite pas si idiote qu’elle en a l’air…

EXTRAIT

« La petite : Et à part tuer, vous êtes dans quoi ?
La jeune fille : Dans la voiture !
Le jeune homme : On est jeunes !
La jeune fille : On aime les poursuites en voiture !
Le jeune homme : Hahaha ! Ça panique ! Ça roule vite ! Vitesse vitesse ! Hein Bonnie ? Les hold-up attirent les flics ! C’est des dingues les flics !
La jeune fille : Deux des clients de la banque sont morts. Dans la foulée. C’est comme ça.
Le jeune homme : Je les ai descendus tous les deux ! Dis-lui, mon bébé. »