Vues d’ici

Pour ce cinquième opus des Chantiers d’écriture nomades en Estuaire, une commande d’écriture a été passée à Noëlle Renaude. Cet ouvrage réunit 5 pièces de l’auteure sous le titre Vues d’ici.

RÉSUMÉ

« L’on sait que le travail de Noëlle Renaude consiste à recréer le monde par la voix. Comme si le monde réel naissait de la parole. Elle n’a pas dérogé à ce prisme qui porte son œuvre. Se laissant toutefois porter par l’estuaire, îles, marais, transportant ses trois personnages et un chien en autant de lieux, de scènes où se mêlent leurs déconvenues, surprises, discordes… Il y a du Monsieur Songe dans cette composition.

Noëlle Renaude tisse d’étranges résonances où l’humour souvent l’emporte. Nous sommes loin d’une écriture dont le chant de la nature serait le fil conducteur. Le résultat est passionnant, inattendu, drôle, vivant. Une incontestable réussite. »

Isabelle Dexpert
Département de la Gironde

EXTRAIT

« Monsieur Kléber est emballé par l’idée mais fait remarquer aux deux autres que le village est vide et comment ils vont trouver dans un bled pareil toute une population. Ben n’avait pas pensé à ça. Maurice non plus. Il a vu cela dit des lapins. Monsieur Kléber s’excuse mais il est concret il est comme ça concret tout le temps. Rebecca elle ho là non n’est pas concrète. Elle croit elle à l’idéal à l’utopie à la magie qui va changer le monde, qui va donner à boire aux assoiffés à bouffer aux affamés, une optimiste qui patine, monsieur Kléber merci ça non, l’optimisme ça le chauffe. »

SOMMAIRE

LE PHARE 
ou Ce qu’on voit d’en haut

LE VILLAGE
ou Ce qu’on ne voit pas forcément

LE MARAIS
ou Ce qu’on croit voir

L’OCÉAN
ou Ce qu’on voit sans voir

LA CLAIRIÈRE
ou Ce qu’on ne voit que si on le veut bien

Illustration de couverture :
Sirène séduisant un marin,
Destructorium vitiorum. Genève, 1500.